Présentation
Historique
Le Chef-lieu de la commune est installé sur un promontoire molassique, au nord de la colline du Mollard où se situe l'église. Il s'agit de l'un des lieux d'habitat les plus anciens des Bauges. Un site gallo-romain (bâtiments et nécropole) a été découvert au XIX° siècle, puis une villa en 1987.
Au Moyen Âge existaient deux résidences d'importance : la maison forte de la Frénière (antérieure au XV° siècle) et le château de Cerise, près de l'église.
Le lieu est dénommé ad Motam en 1090, puis subtus Motam en 1657, Parrochia Mote en 1432 avant de se fixer au XX° siècle sous sa forme actuelle.
Au XV° siècle, 485 habitants sont dénombrés, puis 936 en 1848. La population a ensuite fortement diminué (211 habitants en 1982) avant d'augmenter à nouveau progressivement pour atteindre 509 habitants en 2020.
Le territoire communal de près de 1 000 ha s’étage depuis « l’île » du Chéran à 615 m, jusqu’au sommet boisé du Mont-Chabert, à 1 475 m.
Le village comptait neuf hameaux de part et d'autre du chef-lieu.
Un évènement marquant de la fin du siècle sont les inondations du 14 janvier 1899 causées par des pluies diluviennes.
Époque contemporaine
A la fin du XIX° siècle, le Chef-lieu est transformé, une école est construite en 1891-1892 et l'église dédiée à Saint-Victor est reconstruite (1862-1872). Le château de Cerise, une ancienne demeure seigneuriale, est acheté et restauré par Jacques Chauland du Rocher. La maison de la dîme se situe du côté sud de l'église. Les paysans devaient, jusqu'à l'invasion du duché de Savoie, par les troupes révolutionnaires françaises, y verser une taxe. Ils remplissaient une pierre ronde creusée de céréales. La quantité variait en fonction des récoltes de l'année. À cette époque, presque tous les habitants de la commune vivent de l'agriculture (élevage et polyculture traditionnels). Ce sont principalement le travail dans les champs, des grands champs de pommes de terre notamment, et le soin des vaches qui occupent leurs journées. Les paysans vont se mettre à construire des fruitières communes afin de fabriquer le fromage.
Toponymie
La Motte en Bauges associe l'ancien nom de la commune, « La Motte », au syntagme « -les-Bauges », en lien avec le massif des Bauges. Le nom de La Motte désigne une « tertre fortifié » ; il peut avoir ensuite évolué en un « lieu de campagne, terre labourée ».
Le nom du village va évoluer au fil des siècles : Mota (v. 1344), Mote, Motte, Lamotte (1793), La Mote (1801), La Mothe pour enfin devenir "La Motte-en-Bauges" au cours du XX° siècle.
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit La Môta, selon la graphie de Conflans.
Lieux et monuments
Le Chef-lieu est le hameau central du village. Il comprend l'église, l'école, ainsi que le château de Cerise.
Le Rocher est un village construit le long de la route départementale. Il a été ravagé par un incendie le 23 juillet 1899. Un quartier, le Cordava, a été épargné par ce dernier grâce à l'action des villageois qui couvraient les toits de chaume de couvertures mouillées.
Les hameaux sont multiples. Le nom de certains hameaux rappellent l'environnement naturel du village: la Frénière (les frênes), les Fresses, le Noiray (les noyers), les Blaches (marais)... D'autres tirent leur nom des familles qui y habitaient : les Brunods, les Frénods, les Dalphins...
Église placée sous le patronage de saint Victor. Le nouvel édifice, de style néogothique, est construit selon les plans de l'architecte Duverney, en 1862.
Manoir dit château des Cerises, restauré au 19° siècle, construit sur l'ancien emplacement du château de la famille de Cerise.